Thème

Saint Esprit

Auteurs

Philip Nunn

Lieu

Cartago

Date

01/10/2003

Qu’est-ce qui est authentique ? Qu’est-ce qui est une imitation ?

Sommaire

INTRODUCTION

  1. Un bref historique
  2. Comment savoir si je me trompe ?
  3. Dieu fait-il des miracles aujourd’hui ?
  4. L’Esprit Saint vit-il en moi ?
  5. Est-ce qu’il me manque le baptême du Saint-Esprit ?
  6. Comment puis-je être rempli du Saint-Esprit ?
  7. Quels sont les dons spirituels en vigueur ?
  8. Qui a le don de guérison ?
  9. Un démon me tourmente : que dois-je faire ?
  10. Est-ce que je parle en langues ?
  11. Pourquoi certains tombent-ils par terre ?
  12. Suis-je un chrétien spirituel ?
  13. Existe t-il des apôtres aujourd’hui ?
  14. Prophéties, songes et révélations nouvelles
  15. Comment suis-je guidé par l’Esprit ?
  16. L’Esprit est-il actif dans mon assemblée ?

CONCLUSION

INTRODUCTION

Le Seigneur Jésus Christ a donné à ses disciples l’assurance qu’il leur enverrait l’Esprit Saint. « Quand celui-là sera venu, il convaincra le monde de péché, et de justice, et de jugement ». Il a aussi expliqué que « l’Esprit de vérité… vous conduira dans toute la vérité… Celui-là me glorifiera » (Jean 16 : 8-14). Parmi ses dernières paroles, en leur confiant leur importante mission, le Seigneur Jésus donne une garantie à ses disciples : « Vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous; et vous serez mes témoins… jusqu’au bout de la terre » (Actes 1 : 8). Depuis le jour de la Pentecôte, jusqu’aujourd’hui, le Saint Esprit est intimement mêlé à la vie de chaque croyant et à l’édification de l’église de Jésus Christ. Travailler dans l’œuvre du Seigneur sans la puissance de l’Esprit Saint, est aussi absurde que de vouloir coudre un vêtement sans fil, ou prendre des photos sans pellicule. Même un travail conduit avec abnégation et esprit de sacrifice n’obtiendra, à la fin, aucun résultat durable.

Le chrétien qui ne tient pas compte de la direction de l’Esprit Saint dans sa vie, restera conventionnel, immature dans sa manière de vivre son christianisme. L’assemblée qui ne cherche pas à travailler en harmonie avec l’Esprit Saint sera une assemblée religieuse, fonctionnant d’une manière mécanique et sans puissance. Évitons les pratiques qui n’ont pas l’appui de la Bible, mais soyons disposés à donner à l’Esprit de Dieu sa liberté d’action dans nos vies et nos assemblées.

1. Un bref historique

Bien que le Saint Esprit ait été actif dans l’Église depuis le jour de la Pentecôte, avec les années, le christianisme est devenu de plus en plus mécanique, fonctionnant sans la nécessité de l’intervention divine : le christianisme est devenu une « religion » où église et politique se sont mélangées, où le ministère s’est transformé en une « carrière professionnelle », où on a baptisé sans qu’il soit nécessaire d’être converti, etc.

Au début des années 1500, plusieurs prêtres catholiques se sont rebellés contre le matérialisme et la corruption doctrinale dans l’église catholique. C’est là qu’a commencé ce que quelques-uns appellent l’église protestante. À cette occasion, deux vérités de bases ont été retrouvées : (1) le salut est un don de grâce qui se reçoit par la foi et qu’on ne peut pas obtenir par les œuvres, et (2) l’autorité repose uniquement sur la Parole de Dieu (La Bible), et non sur les traditions de l’Église.

A la fin des années 1700 et au début des années 1800, un autre réveil a pris naissance parmi de nombreux chrétiens dans le monde, en réaction contre un culte mécanique et contre le formalisme des églises chrétiennes de l’époque. On a reconnu que l’église chrétienne est un corps, un organisme vivant, et non une institution. On a cherché plus de réalité spirituelle. Il y a eu également un grand réveil dans l’étude des thèmes prophétiques. Comme toujours, dans les périodes de changement se manifestent des choses bonnes ou mauvaises. Par exemple, durant cette période, dans de nombreuses parties du monde, se sont formées des assemblées de croyants qui se sont réunies simplement au Nom du Seigneur Jésus selon Matthieu 18 : 20. Un réveil de l’intérêt missionnaire parmi les jeunes chrétiens a marqué le commencement de l’expansion missionnaire protestante en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Mais également des groupes comme « Les Adventistes du Septième Jour » (1844) et ceux qui se nomment aujourd’hui « Les Témoins de Jéhovah » (1870) ont vu le jour.

L’histoire donne toujours des enseignements : quand l’église manque de vigilance, elle perd peu à peu son caractère divin et devient une organisation religieuse humaine. Elle fonctionne sans ressentir la nécessité de l’Esprit de Dieu. Il faut aussi noter que le monde chrétien suit toujours des modes. Les chrétiens doivent prendre garde aux infiltrations de doctrines et de pratiques contraires à la Parole de Dieu.

Le phénomène charismatique

Beaucoup d’églises chrétiennes d’aujourd’hui pratiquent des « expériences charismatiques » ou « pentecôtistes », comme le parler en langues, les prophéties, les visions, sauter, tomber au sol, etc. De nombreux livres et la musique chrétienne populaire répandent ces pratiques. Est-ce parce que le christianisme a toujours été ainsi ? Non ! Il s’est développé petit à petit quelque chose de nouveau pendant ces 100 dernières années. Qu’est-ce qui est de Dieu et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Certains parlent des « 3 vagues de l’Esprit Saint » c’est à dire :

(1) Le Mouvement Pentecôtiste :

Au début des années 1900, des croyants de Californie ont commencé à vivre des expériences nouvelles qu’ils ont expliquées par des termes bibliques comme le Baptême de l’Esprit Saint, le parler en langues, etc. Le christianisme en général a rejeté ces enseignements et de nouvelles dénominations comme les églises Pentecôtistes, les Assemblées de Dieu (1914), etc. ont commencé à se former.

(2) Le Mouvement Charismatique :

En 1959 dans une deuxième vague venant de Californie, l’emphase a été mise sur le « Baptême dans l’Esprit » et le « Renouvellement dans l’Esprit ». Elle a commencé dans l’Église épiscopale, suivie des Églises luthériennes, méthodistes, baptistes, presbytériennes et dans beaucoup d’églises indépendantes. A partir de 1966, le mouvement charismatique se développa également dans l’église catholique. Le mouvement charismatique a cherché, non à former de nouvelles églises mais à propager les expériences charismatiques dans les églises existantes.

(3) « La Troisième Vague » – L’Évangélisme avec Puissance :

Cette vague, surgie au début des années 1980 également de Californie, s’est développée spécialement dans le « mouvement pour la croissance de l’église ». Même s’ils évitent d’être associés aux Pentecôtistes ou aux Charismatiques, ces chrétiens ont des expériences et des enseignements similaires.

2. Comment savoir si je me trompe ?

Dès le commencement, l’église chrétienne a été exposée à différents changements, bons et mauvais. Certaines vérités se sont perdues au fil des ans. Dieu a permis ensuite que quelques-unes d’entre-elles soient redécouvertes. Quelques-uns tentent d’introduire dans l’église des enseignements, ou des pratiques, qui n’ont aucun fondement biblique et peuvent même être nuisibles. Quelle est la vérité ? Que devons-nous imiter et que devons-nous rejeter ?

La Théologie Expérimentale : Quelques-uns enseignent que : si vous « sentez » que c’est vrai, alors « c’est » la vérité. Par exemple, si vous parvenez à vivre l’expérience que certains appellent « le parler en langue », alors c’est que le don des langues est vraiment en vigueur aujourd’hui ; si des âmes viennent au Seigneur dans certaines congrégations, alors la doctrine de cette église doit être correcte ; si un frère prophétise un événement futur et qu’il s’accomplit, alors la prophétie vient de Dieu. Rappelons-nous au contraire que tout ce qui se fait au nom de Christ n’a pas l’approbation de Christ : « Plusieurs me diront en ce jour-là, Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom? Et alors je leur déclarerai, Je ne vous ai jamais connus«  (Matthieu 7 : 22-23). Tout ce qui « fonctionne » n’est pas obligatoirement de Dieu.

La Théologie Biblique Objective : Ces chrétiens soutiennent que la base et la source de toute vérité est la Parole de Dieu. Les idées, les pensées, les opinions et les expériences sont acceptées ou rejetées selon ce seul critère. C’est la seule manière sûre de progresser. Nous avons besoin de l’étude sérieuse de la Parole de Dieu, guidés par son Esprit.

3. Dieu fait-il des miracles aujourd’hui ?

Quelques croyants suggèrent que tous les miracles relatés dans les Saintes Écritures peuvent se répéter aujourd’hui. Comme « Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » (Hébreux 13 : 8), certains croient que nous pouvons tout répéter et même plus (Jean 14 : 12). Un autre déluge ? Séparer à nouveau les eaux de la Mer Rouge ? Marcher sur les eaux ? Multiplier les pains ? Davantage de signes et de prodiges apostoliques ? Il est clair que Christ ne change pas, mais il est évident que ses propos, ses plans et son ministère, eux, changent. Dieu peut faire un nouveau déluge, mais il a dit qu’il ne le ferait pas (Genèse 9 : 13-15). Nous savons qu’aucun don n’est pour tous les siècles (1 Corinthiens 13 : 8-10). Que fait Dieu aujourd’hui ? Comment désire-t-il travailler ?

Marc 16 : 17-18

Nous lisons ici : « Ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : (1) en mon nom ils chasseront les démons ; (2) ils parleront de nouvelles langues ; (3) ils prendront des serpents ; et (4) quand ils auront bu quelque chose de mortel, cela ne leur nuira point ; (5) ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci se porteront bien ». Est-ce que nous interprétons bien en concluant que ces 5 signes sont à disposition de tous les chrétiens aujourd’hui ? Ces versets ont toujours été un peu difficiles à comprendre.

  1. Premièrement, notons que les versets 9 à 20 de Marc 16 ne se trouvent pas dans beaucoup de manuscrits anciens de la Bible. Pourquoi ?

  2. Notons ensuite que dans les événements rapportés dans le Nouveau Testament, ces 5 signes ne sont pas pratiqués par tous les croyants. Nous pouvons par contre rencontrer des événements où ces signes, excepté le (4), furent réalisés par les apôtres. L’apôtre Paul fait référence pour cela aux « signes d’un apôtre » (Actes 19 : 11 ; 2 Corinthiens 12 : 12), signes miraculeux qui distinguent les apôtres des autres croyants.

  3. Ces versets ne font pas de distinction entre les 5 signes. Ils suggèrent que tous les 5 signes accompagnaient tous ceux qui croyaient. Dire qu’aujourd’hui tout croyant peut « parler de nouvelles langues » mais ne peut pas « prendre des serpents dans sa main », ou ne peut pas « boire quelque chose de mortel », n’est pas non plus une explication satisfaisante du verset.

Dieu travaille aujourd’hui

Il n’y a aucun doute que Dieu est étroitement intéressé et impliqué dans nos vies. Parfois il agit d’une manière surnaturelle. Afin d’être clairs sur ce point, il serait bon de nous demander : qu’est-ce qu’un miracle ? Est-ce un miracle le fait que nous voyons aujourd’hui la lumière d’un nouveau jour ? Est-ce un miracle la naissance d’un bébé ?… de rencontrer un ami perdu de vue ? On a classé les œuvres de Dieu en 3 catégories :

  1. Les actes de Dieu : Quand Dieu agit seul et souverainement. Par exemple, quand il a créé le monde, quand il a déclenché le déluge, quand il s’est manifesté dans l’incarnation, etc.

  2. Les miracles de Providence : Ce sont des événements dans lesquels Dieu agit seul ou au moyen de ses anges pour éviter un accident, ou produire une coïncidence très spéciale, etc. Par exemple Dieu fait que l’esclave Joseph devienne le Gouverneur de l’Égypte, ne permet pas que les lions dévorent Daniel, donne la force à Samson pour tuer les Philistins, cause la cécité des hommes de Sodome, aide à interpréter un songe, rend possible que vous trouviez un nouvel emploi, etc.

  3. Les miracles appelés Signes : C’est quand Dieu agit d’une façon extraordinaire en utilisant un instrument humain. Par exemple, quand Dieu ouvre la Mer Rouge par le moyen de Moïse, ressuscite l’enfant par Élisée, guérit le paralytique à la parole de Pierre, ressuscite un jeune homme par le moyen de Paul, etc.

Certains croient que toutes les pages de la Bible sont pleines de miracles, mais une observation un peu plus soigneuse montre que si Dieu a été actif durant toute l’histoire du monde, les signes se concentrent en trois périodes historiques d’environ 40 ans chacune. Ces périodes couvrent la vie de (1) Moïse et Josué, (2) Élie et Élisée, et (3) Christ et ses apôtres.

Qu’ont en commun ces trois périodes ? Ce sont des périodes d’une révélation nouvelle. Dieu confirme cette nouvelle révélation par des signes et des prodiges. Durant la première période Dieu a donné les détails de la loi, durant la seconde période, Dieu confirme le ministère prophétique de l’Ancien Testament, et dans la troisième période, il confirme l’enseignement du Seigneur Jésus Christ et donne la crédibilité à l’autorité et à la révélation apostolique (2 Corinthiens 12 : 12, Hébreux 2 : 3-4).

Quand nous prions, nous parlons à un Dieu vivant et puissant. Il peut et veut intervenir dans le monde et dans nos vies. Oui, Dieu fait des miracles aujourd’hui, mais pas de la même manière que dans les temps apostoliques. Christ n’a pas changé, mais Ses propos divins, eux, ont changé.

4. L’Esprit Saint vit-il en moi ?

Quand l’Esprit Saint entre-t-il dans la vie d’une personne ? En qui demeure l’Esprit Saint ? Comment puis-je savoir si j’ai l’Esprit Saint ? Le livre des Actes rapporte le processus historique de transition entre le judaïsme et l’établissement de l’église chrétienne. Il se produit différents événements uniques qui ne se répètent pas. En contraste, les Épîtres sont par nature didactiques et laissent des enseignements pour tous les âges. Dans les Actes, 4 passages narrent des événements au cours desquels des personnes reçoivent le Saint Esprit :

Actes 2 : les juifs, le jour de la Pentecôte. Cet événement historique, unique, a marqué la naissance de l’Église chrétienne. L’Esprit Saint est descendu sur les juifs rassemblés. Ils ont reçu de la puissance et ont parlé en langues de telle manière que les juifs de différentes parties du monde, en visite à Jérusalem, entendaient le message, chacun dans sa propre langue.

Actes 8 : les samaritains (moitié juifs – moitié païens) ont reçu le message par Philippe et plus tard, quand l’apôtre Pierre est arrivé, ils ont reçu l’Esprit Saint. Dans cet événement, rien n’est dit sur le parler en langues.

Actes 10 : les non juifs dans la maison de Corneille. Quand ils ont entendu l’évangile de la bouche de l’apôtre Pierre, ils ont reçu le salut et l’Esprit Saint. Ils ont reçu le don de parler en langues comme signe que Dieu a accepté également les non juifs comme faisant partie de son Église (Actes 11 : 15-18).

Actes 19 : les disciples de Jean Baptiste, qui sont juifs, à Éphèse. L’apôtre Paul les a interrogés : « Avez-vous reçu l’Esprit Saint après avoir cru ? » (v. 2). Il faut noter que recevoir l’Esprit de Dieu au moment de la conversion était quelque chose de normal. Ces personnes n’étaient pas chrétiennes avant de rencontrer Paul. Ils étaient des croyants comme ceux de l’Ancien Testament, comme une minorité résiduelle dans une période de transition.

L’apôtre Pierre a donc utilisé ses « clefs » du royaume, premièrement en Actes 2 en inaugurant l’Église parmi les Juifs, ensuite en Actes 8 en ajoutant les samaritains à l’Église et, pour finir, en Actes 10, en ouvrant la porte du salut aux nations. Actes 2 est un commencement. Actes 8 et 10 sont une transition. Actes 19 présente un groupe de juifs en dehors de l’actualité (Ils n’avaient pas entendu parler de l’Esprit Saint). En Actes 2 et 8 des personnes reçoivent le Saint Esprit après leur conversion. En Actes 10 et 19 ils reçoivent le Saint Esprit au moment de leur conversion. Ce dernier cas est le modèle pour les chrétiens aujourd’hui. C’est ce que confirment les Épîtres.

Quand une personne devient un chrétien en croyant ce que l’Écriture dit du Seigneur Jésus, en cet instant elle reçoit également le Saint Esprit : « ayant entendu la parole de la vérité,… auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit » (Éphésiens 1 : 13). La Bible n’envisage pas la possibilité qu’un chrétien n’ait pas l’Esprit Saint, si bien que l’apôtre Paul affirme : « si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui » (Romains 8 : 9). Jésus Christ lui-même enseigne que tout croyant a l’Esprit Saint (Jean 7 : 38-39). Quelques croyants à Corinthe ne savaient pas que l’Esprit Saint vivait au dedans d’eux, c’est pourquoi l’apôtre Paul les interroge : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ? » (1 Corinthiens 6 : 19). Sans qu’ils l’aient demandé, même sans qu’ils le sachent, l’Esprit Saint demeurait déjà en eux. Les écrits du Nouveau Testament prennent pour acquis que Dieu a donné son Esprit à tous les croyants. (Voyez par exemple 1 Thessaloniciens 4 : 8 et 1 Jean 3 : 24, 4 : 13).

Il n’existe pas une occasion où un chrétien est exhorté à demander l’Esprit Saint. Dieu promet de donner son Esprit à celui qui croit. Si Dieu dit que l’Esprit Saint habite dans chaque croyant, il suffit de le croire et d’accepter sa Parole avec foi.

5. Est-ce qu’il me manque le baptême du Saint Esprit ?

Nous trouvons sept fois l’expression « baptême du Saint Esprit » dans le Nouveau Testament. C’est en étudiant ces citations que nous comprendrons le sens de l’expression.

  • Elle est utilisée quatre fois par Jean Baptiste en référence au ministère de Jésus : Matthieu 3 : 11, Marc 1 : .8, Luc 3 : 16 et Jean 1 : 33.

  • Elle est utilisée une fois par le Seigneur Jésus qui se réfère à la prophétie de Jean Baptiste. Actes 1 : 5-8. Il explique dans ce passage que l’événement « vous serez baptisés de l’Esprit Saint », s’accomplira « dans peu de jours », c’est-à-dire lors de la fête de la Pentecôte rapportée en Actes 2.

  • Elle est utilisée une fois par l’apôtre Pierre en Actes 11 : 15-16. Il cite ici les paroles du Seigneur Jésus en Actes 1 : 15 et montre que désormais les non juifs (la maison de Corneille) sont également bénéficiaires de l’événement inaugural du baptême de l’Esprit Saint, comme les Juifs le jour de Pentecôte « au commencement » de l’Église.

  • La septième et dernière référence est faite par l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 12 : 13. Il dit : « Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres; et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit ». L’église à Corinthe était formée de croyants matures et immatures, spirituels et charnels, et même ainsi l’apôtre affirme que « nous avons tous été baptisés ».

  • En conclusion, le baptême du Saint Esprit est l’événement initial accompli le jour de Pentecôte quand le divin Esprit a été répandu sur les croyants. Ce baptême a uni ce jour-là tous les croyants en un seul corps et a marqué le début de l’Église de Jésus Christ. Quand un pécheur se repent et se soumet à Christ, il devient aussitôt participant du baptême du Saint Esprit – il reçoit en lui le Saint Esprit -qui l’introduit dans le corps de Christ, qui est l’Église. C’est pourquoi tout croyant peut dire avec certitude : « j’ai été baptisé de l’Esprit Saint ». Quand ? « Le jour de ma conversion ».

Il n’existe pas un seul cas où nous soyons exhortés à chercher ou à demander le baptême du Saint Esprit. Par contre, nous devons chercher à être remplis de l’Esprit Saint.

6. Comment puis-je être rempli du Saint Esprit ?

L’expression « être rempli du Saint Esprit » est utilisée dans la Bible de trois manières différentes :

  1. Pour se référer à une expérience continue, une caractéristique normale de la vie d’un croyant. Par exemple, elle était une caractéristique des sept hommes choisis en Actes 6 : 3,5 ; de Barnabas en Actes 11 : 24 et des croyants d’Antioche de Pisidie (Actes 13 : 52)

  2. Également quand Dieu donne une puissance particulière pour un ministère, un appel ou un service particulier. C’est le cas de Jean-Baptiste (Luc 1 : 15-17) et de l’apôtre Paul (Actes 9 : 17-22).

  3. Dans certaines circonstances, la plénitude de l’Esprit est donnée pour faire face à un travail immédiat ou à une situation de crise. C’est le cas de Zacharie et d’Elisabeth qui, remplis du Saint Esprit, ont pu prophétiser (Luc 1 : 41, 42, 67). Pierre, rempli du Saint Esprit, a eu la capacité de présenter l’évangile devant le Sanhédrin (Actes 4 : 7-8). Parce qu’ils étaient remplis du Saint Esprit, les croyants de Jérusalem ont reçu la puissance de prêcher sous la persécution (Actes 4 : 29-31) et Etienne a eu le courage d’affronter le martyre (Actes 7 : 55-60). Parce qu’il était rempli du Saint Esprit, l’apôtre Paul a eu la puissance de s’opposer à l’œuvre de Satan dans le cas du mage Elimas (Actes 13 : 8-9).

Oui, la Parole de Dieu exhorte tout croyant à être rempli du Saint Esprit ! En Ephésiens 5 : 18 nous lisons : « Mais soyez remplis de l’Esprit ». Dieu veut que nous nous soumettions à la direction de l’Esprit Saint car c’est une expérience à renouveler chaque jour et un commandement du Seigneur ! Malheureusement, beaucoup de chrétiens vivent leur vie à leur manière et ne permettent pas à Christ de les diriger par son Esprit dans leurs décisions et leur comportement.

Vivre dans la plénitude de l’Esprit est la même chose que « marcher par l’Esprit » (Galates 5 : 16, 25) et que « rendre culte par l’Esprit » (Philippiens 3 : 3). La conséquence d’être contrôlé par le Saint Esprit, ou rempli de Lui, ne se manifeste pas dans des attitudes curieuses, des sauts, des bruits. La plénitude de l’Esprit Saint se démontre par un caractère moral régénéré et par une vie de sainteté. Comment a-t-on su que le sept hommes en Actes 8 étaient remplis de l’Esprit ? Par la manifestation du fruit de l’Esprit dans leurs vies. Les caractéristiques d’une vie pleine de l’Esprit de Dieu sont inscrites en Galates 5 : 22-23. Personnellement, comment est ma vie ? Est-ce que je cherche la direction de l’Esprit dans mes décisions et mes choix ? Est-ce que je lui laisse le contrôle de ma vie ?

L’exemple des croyants à Corinthe

  •  L’Esprit Saint habitait dans tous les croyants (1 Corinthiens 6 : 19).

  •  Tout croyant avait été baptisé par l’Esprit (1 Corinthiens 12 : 13).

  •  Tout croyant avait reçu au moins un don (1 Corinthiens 1 : 4-7, 12 : 7).

    • L’apôtre classa ces croyants en : charnels et spirituels (1 Corinthiens 3 : 1-3). Les uns et les autres avaient reçu l’Esprit, avaient été baptisés par l’Esprit. Le croyant charnel est celui qui ne se laisse pas conduire par l’Esprit, c’est à dire qui n’est pas rempli de l’Esprit.

    • Ce qui montre qu’un croyant est rempli de l’Esprit, ce n’est pas ses dons, car tout croyant a au moins un don, mais sa manière d’être, son caractère transformé, la vie de Christ manifestée dans sa vie quotidienne.

7. Quels sont les dons spirituels en vigueur ?

Dans le Nouveau Testament nous sont données 4 listes de dons : deux en 1 Corinthiens 12 (4-11 et 28-31), une en Romains 12 : 3-8 et la dernière en Éphésiens 4 : 4-11. Ces dons peuvent se classer en 3 catégories :

  1. Les dons fondamentaux. en Éphésiens 2 : 20 : « édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes ». Christ lui-même est le fondement de l’Eglise (1 Corinthiens 3 : 11), et Dieu a utilisé deux dons spécifiques (celui d’apôtre et celui de prophète) dans le processus de fondation. Par leur moyen, Dieu a révélé son dessein pour l’Église (Éphésiens 3 : 5).

  2. Les dons de confirmation : Les signes et prodiges ont été des dons temporaires. Ces dons miraculeux spéciaux ont été donnés par Dieu dans le but d’établir l’Église et d’authentifier Sa Parole. L’évangile qui a été premièrement « annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté » (Hébreux 2 : 3-4). Les dons comme les prophéties, les langues les interprétations de langues, les paroles de sagesse ont été des véhicules très utiles pour communiquer et confirmer la Parole de Dieu à l’église primitive avant que les Saintes Écritures soient complètes (Actes 14 : 3, 1 Corinthiens 13 : 8-10). Quand le but est atteint, ces dons sont enlevés. Mais le fait, par exemple, que le « don de guérison » a pris fin ne veut pas dire que Dieu ne guérit pas aujourd’hui. Dieu guérit aujourd’hui souverainement en réponse aux prières et aux supplications de son peuple, comme nous le verrons plus loin.

  3. Les dons d’édification : ce sont des dons permanents donnés à l’Église pour sa croissance et son édification permanente. Parmi eux nous avons les évangélistes, les pasteurs, les docteurs (Éphésiens 4.11), les services, l’enseignement, l’exhortation, la prophétie (prédication), les anciens, la distribution, la foi et beaucoup d’autres. « Selon que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres » (1 Pierre 4 : 10).

8. Qui a le don de guérison ?

Quelle comparaison y a-t-il entre les événements d’aujourd’hui et les miracles de Christ et des apôtres ? Ceux qui s’opposaient à Jésus-Christ ne pouvaient pas critiquer la qualité de ses guérisons et de ses miracles : c’est pour cela qu’ils préféraient critiquer l’origine de son pouvoir ou de son autorité (Matthieu 12.22-24). En contraste, aujourd’hui, c’est de la qualité du miracle que beaucoup débattent.

Les miracles et guérisons de Jésus-Christ

  1. Jésus guérissait d’une parole ou d’un contact, sans théâtre. (Matthieu 8.13).

  2. Jésus guérissait instantanément. (Marc 5.29, Luc 5.13). Même les aveugles en Marc 8.22-26 et Jean 9.1-7 terminent la journée en voyant bien.

  3. Jésus guérissait complètement.

  4. Jésus guérissait tous ceux qu’on lui amenait. « Comme le soleil se couchait, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies, les lui amenèrent; et, ayant imposé les mains à chacun d’eux, il les guérit » (Luc 4.40). Jésus ne guérissait pas seulement certaines personnes.

  5. Jésus guérissait des maladies graves. C’est à dire qu’il ne guérissait pas seulement des maux de tête, de dos, des malaises, des fièvres, des dépressions (qui peuvent être causées par le stress ou l’autosuggestion), mais il guérissait également des désordres sérieux comme ceux des aveugles, des paralytiques , des boiteux, etc.

  6. Jésus ressuscitait les morts. Il a interrompu une procession funèbre et a dit au mort : « Jeune homme, je te dis, lève-toi » et le mort s’est levé sur son séant. (Luc 7.11-16. Voir aussi en Marc 5).

Les miracles et guérisons des Apôtres

Le Seigneur Jésus a montré ce qu’est le « don de guérison ». Ce même don de guérison a été également manifesté par les 12 apôtres (Luc 9.1,2), le groupe des 70 envoyés par Christ (Luc 10.1-9) et différents collaborateurs proches des apôtres : Etienne, Philippe et Barnabas (Actes 6.8, 8.7 et 15.12).

  1. Les apôtres guérissaient d’une parole ou d’un contact, sans théâtre. Nous lisons que Pierre « trouva là un homme nommé Énée, qui depuis huit ans était couché sur un petit lit ; et il était paralytique. Et Pierre lui dit, Énée ! Jésus, le Christ, te guérit ; lève-toi, et fais-toi toi-même ton lit. Et aussitôt il se leva » (Actes 9.33,34).

  2. Les apôtres guérissaient instantanément. Par exemple, la guérison du boiteux en Actes 3.2-8.

  3. Les apôtres guérissaient complètement. Comme dans les cas précédents, ils ne guérissaient pas progressivement pendant des semaines ou des mois, ni ne guérissaient partiellement ou avec des symptômes récurrents.

  4. Les apôtres guérissaient tout le monde. Nous lisons que « la multitude aussi des villes d’alentour s’assemblait à Jérusalem, apportant les infirmes et ceux qui étaient tourmentés par des esprits immondes; et ils étaient tous guéris » (Actes 5.16). Dans le cas de Paul après avoir guéri le père de Publius de la dysenterie, « les autres malades aussi qui se trouvaient dans l’île vinrent et furent guéris » (Actes 28.9).

  5. Les apôtres guérissaient des maladies graves. Ils guérissaient des boiteux, des aveugles, des paralytiques, etc.

  6. Les apôtres ont ressuscité des morts. Pierre a ressuscité Dorcas (Actes 9.36-42), Paul a ressuscité Eutyche (Actes 20 9-12).

Notons que ceux qui avaient reçu le don de guérison avaient la liberté de l’utiliser quand c’était nécessaire. Quand les années passèrent, les Écritures furent complètes et les dons qui les confirmaient s’achevèrent. L’objectif du don de guérison n’était pas de maintenir le peuple chrétien en bonne santé. La réalité toute simple est que tout chrétien qui est mort est mort de quelque chose. Dans les Écritures, nous remarquons qu’après quelques années, les apôtres ne guérissaient plus tout le monde. Par exemple, en Philippiens 2.25-27, nous lisons que Paul laisse son compagnon Epaphrodite très malade. Il ne le guérit pas. Paul recommande à Timothée de prendre « un peu de vin » pour alléger son mal d’estomac. Il ne le guérit pas non plus (1 Timothée. 5.23). En 2 Timothée 4.20 nous lisons : « j’ai laissé Trophime malade à Milet ». Pourquoi l’a-t-il laissé malade ? Le Seigneur avait ôté ce don.

Avons-nous droit à une bonne santé ?

Quelques chrétiens suggèrent que puisque Christ s’est chargé de nos maladies sur la croix, aucun croyant ne doit être malade. Il doit simplement réclamer la bonne santé qui lui revient. Ils citent 1 Pierre 2.24 où nous lisons : « lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice; par la meurtrissure duquel vous avez été guéris« . Mais que veut dire le mot « guéris » dans ce contexte ? Il n’est pas question de maladies physiques ni dans ce verset ni dans son contexte. Il est dit que Christ a porté nos péchés (pas nos maladies physiques) pour que nous vivions à la justice (pas à la santé physique). On voit ici qu’il est question de la santé de l’âme.

Une autre référence citée à l’appui est Esaïe 53.5 « mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris ». Guéris de quoi ? Le prophète Esaïe utilise les maladies comme le symbole du péché et de la méchanceté (voir Esaïe 1.4-6). Il est tout naturel de comprendre dans ce verset le mot « guérison » comme s’agissant de la santé spirituelle, de la guérison de notre âme malade.

Il faut noter que nous recouvrirons une totale santé physique quand nos corps seront glorifiés (Apocalypse 21.4).

Dieu guérit-il aujourd’hui ?

Bien sûr que oui ! Des miracles de guérisons se produisent effectivement. Mais ce que je crois évident, c’est que le « don de guérison », ainsi qu’il fonctionnait dans le Nouveau Testament, n’est plus opérationnel aujourd’hui. Le Seigneur Jésus guérit au moyen de la prière de son peuple et également par la médecine (Mathieu 9.12). C’est aussi une réalité, que parfois le Seigneur choisit de ne pas guérir, que ce soit parce que la maladie est une discipline du Seigneur, ou parce qu’il veut travailler dans la vie du malade par la souffrance, ou pour toute autre raison. Il est évident que le Seigneur produit de bonnes choses dans la douleur. Des moments de douleur peuvent unir une famille ou une église. La douleur peut être utilisée pour nous alerter ou modeler notre caractère. Comment répondons-nous à la maladie ou à la souffrance dans notre vie ? Y voyons-nous la main de Dieu ? (Hébreux 12.11) N’oublions jamais que Dieu ne laisse pas souffrir un de ses enfants sans nécessité. S’il ne guérit pas, Il a un bon objectif (1 Pierre 4.19). Quand Dieu guérit, il guérit toujours en Son temps, à Sa manière, pour Sa gloire et en accord avec Sa volonté.

9. Un démon me tourmente. Que dois-je faire ?

Pourquoi croire que c’est un démon ? Un être humain peut souffrir de craintes ou de tourments pour différentes raisons. Le remède dépend de la nature du problème. La parole « libération » est très à la mode aujourd’hui, et certains croient que tous les problèmes sont générés par des influences démoniaques et doivent être maîtrisés. Notons différentes choses qui peuvent nous affecter :

  1. Influences personnelles : L’état de mon cœur devant Dieu, un péché caché, de la rébellion, de l’égoïsme, de la colère, de l’orgueil, une conscience obscurcie, des pensées souillées. Remède : Reconnaître le péché et se repentir, le condamner, le confesser et l’abandonner. Livrer ma volonté à Christ.

  2. Influences physiques : Maladies, traumatismes physiques, héritage génétique, déséquilibre chimique ou hormonal, mauvaise alimentation. Remède : Repos, bonne alimentation, médicaments, traitement médical, chirurgie.

  3. Influences sociales : Caractéristiques de ma famille, culture, niveau d’éducation. Traumatismes sociologiques causés par l’abandon, le viol, les abus, la mort d’un être cher. Remède : Conseils bibliques, appui et communion chrétienne, parfois psychothérapie.

  4. Influences spirituelles : Influences malignes, oppressions ou possession par des démons. Remède : Prière, jeûne, confession, abandon, exorcisme.

Notons que tout problème requiert une libération. Mais tout ne peut pas être traité par des médicaments. Les conseils, la thérapie de groupe et l’aide sociologique ne peuvent pas davantage tout guérir. Même le fait de remettre entièrement sa vie à Christ n’élimine pas tous les problèmes. Tout remède a sa place. Certaines situations complexes englobent plusieurs des 4 facettes en même temps. Certains symptômes physiques peuvent être produits par une influence satanique. Le péché sexuel peut amener des conséquences graves dans les 4 domaines en même temps.

Il y a des exemples d’oppression satanique dans les évangiles. Certains cas sont décrits dans le livre des Actes. Bien qu’aucun cas similaire n’apparaisse dans les Épîtres, nous y rencontrons des références aux « artifices du diable » », à la lutte contre « la puissance spirituelle de méchanceté » (Éphésiens 6.11-13) ainsi que différentes références aux démons. Il n’y a pas, non plus, d’évidence biblique qui suggère qu’un démon puisse contrôler un croyant.

Mais je crois évident que Satan et ses démons ne restent pas tranquilles. Ils sont actifs, tout autant aujourd’hui que par le passé. Dans les listes des dons (1 Corinthiens 12, Éphésiens 4 et Romains 12) on ne trouve pas « l’exorcisme ». Chasser les démons requiert l’autorité de Christ mais ne doit pas, probablement, être considéré comme un don.

Quelques observations et conseils

  1. Le Seigneur Jésus n’allait pas à la recherche des démoniaques. Tous les cas vinrent à lui ou lui furent amenés. La même chose s’est produite avec les disciples. Il ne nous convient pas d’aller à leur rencontre. Trop d’attention portée aux œuvres sataniques signifie moins d’attention portée au Seigneur Jésus.

  2. Quand un démoniaque s’est présenté, Jésus l’a affronté et vaincu. Il n’a laissé personne avec ce terrible fardeau.

  3. Même des personnes non chrétiennes peuvent chasser des démons (Matthieu 7.21-23). Attention au fait d’imiter tout ce qui paraît donner des résultats.

  4. Christ ne les a jamais touchés. L’autorité de la Parole a été suffisante pour chasser les démons. Ils ne sont pas toujours sortis immédiatement. Parfois, le Seigneur leur a ordonné plusieurs fois de sortir (Marc 5.1-20).

  5. La puissance du Seigneur Jésus est plus grande que celle de Satan (1 Jean 4:4).

  6. On voit souvent que le Seigneur ne permettait pas que le démon parle. Il ne discutait pas avec des démons. Il en est de même pour les apôtres.

  7. Les disciples faisaient sortir les démons au nom du Seigneur Jésus Christ. C’est ce qu’a fait l’apôtre Paul avec la jeune fille qui avait un esprit de divination en Actes 16.16-18.

Si vous-même, quelqu’un de votre famille ou un ami proche, ressent des liens de sa vie passée ou des influences qui pourraient être de démons, je vous recommande la lecture minutieuse du livre de Neil Anderson « Le Libérateur » (Éditions CLÉ). Seul ou accompagné, vous pouvez réaliser « Les étapes vers la liberté en Christ » qui se trouvent à la fin du livre.

10. Est-ce que je parle en langues ?

Le thème du « parler en langues » ne se trouve que dans 3 livres de la Bible : (1) Marc 16.17 (que nous avons déjà commenté), (2) Actes 2, 10 et 19, qui représente une période de transition et (3) 1 Corinthiens 12-14.

LES « LANGUES » SONT-ELLES DES SONS étranges OU DES IDIOMES HUMAINS ?

(1) Le parler en langues est un don donné par Dieu pour parler dans un idiome qu’on n’a pas appris. Les événements rapportés dans le livre des Actes le confirment. Le jour de la Pentecôte, des hommes « de toute nation d’entre ceux qui sont sous le ciel » étaient réunis et quand les apôtres parlaient, « chacun les entendait parler dans son propre langage » (Actes 2.5-6). Dans la maison de Corneille, il est très possible qu’il y ait eu des étrangers en visite, car Pierre explique qu’ils « les entendaient parler en langues », « comme aussi il est tombé sur nous au commencement » (Actes 10:46, 11:15).

(2) Certains mettent en relation les « soupirs inexprimables » de Romains 8.26-27 avec le parler en langues, mais cette interprétation présente des difficultés : des « soupirs » ne sont pas une langue ou un idiome. C’est l’Esprit qui intercède, pas nous. Il est dit qu’ils sont « indicibles ». Les langues sont faites pour être « dites ». D’autres associent le parler en langue avec les « langues des anges » en 1 Corinthiens 13.1. Il n’y a pas d’évidence dans la Bible que les anges aient leur propre langage. Chaque fois qu’ils parlent, ils parlent dans une langue qu’un être humain comprend (Luc 1.11-22, 2.10-14). Au commencement du chapitre 13, l’apôtre exprime une variété de situations hypothétiques afin de les mettre en contraste avec l’amour. Il dit « si j’ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères ». Il ne suggère pas qu’il soit possible de comprendre tous les mystères ; Dire « Si je parle dans les langues (idiomes) des hommes et des anges » n’est pas une évidence suffisante pour conclure qu’une langue angélique existe et encore moins pour conclure que c’est identique au « parler en langues ».

(3) Le mot traduit par « langue » en 1 Corinthiens 14 est « glossa », le même mot que celui utilisé en Actes 2 où nous savons qu’il se réfère à des langues humaines. Ces langues furent données comme signe pour le peuple d’Israël incrédule. Ce fut l’accomplissement de prophéties (Actes 2:14-22).

(4) Au milieu du chapitre où l’apôtre Paul corrige le mauvais usage du parler en langues (1 Corinthiens 14), il souligne l’importance que toute langue soit « compréhensible ». Il ajoute « Il y a je ne sais combien de genres de voix dans le monde, et aucune d’elles n’est sans son distinct » (v.10).

LES « LANGUES » D’AUJOURD’HUI

Le don de langues, comme les autres dons de confirmation, avait une fonction limitée. Ils n’ont pas été donnés à l’église pour toujours, mais comme un signe temporaire pendant la rédaction des Saintes Écritures et l’établissement de l’Église. « Y a-t-il des langues ? Elles cesseront » (1 Corinthiens 13.8).

Comment comprendre les différents sons étranges en usage dans beaucoup d’églises chrétiennes aujourd’hui ? Il me semble qu’il n’y a pas de comparaison entre les événements que nous lisons dans le Nouveau Testament et les expériences d’aujourd’hui. A mon avis, prétendre que ce qui se pratique aujourd’hui est le « parler en langues » rabaisse le sérieux du texte historique. Pourquoi ?

(1) Ce qu’on appelle « langues » aujourd’hui, est un comportement qui peut s’apprendre (Il existe même des classes pour cela). Ce comportement est très différent de ce qui est survenu en Actes 2.

(2) Ce qu’on appelle « langues » aujourd’hui ne sont pas des idiomes. Toute langue possède des verbes, des adjectifs, des constructions grammaticales. Ceux qui étudient les dialectes indigènes peuvent identifier ces éléments en écoutant les indigènes parler. Ensuite ils peuvent écrire des dictionnaires et des livres de grammaire, ce qui n’est pas possible avec ce qu’on appelle aujourd’hui « langues ».

(3) Ce qu’on appelle « langues » aujourd’hui peut être produit tout spécialement dans des activités de groupe (chanter en langues), avec de fortes attentes et dans la dépendance de forts leaders (certains disant que si on ne le pratique pas, on n’est probablement pas sauvé, et certainement pas spirituel).

(4) Ce qu’on appelle « langues » aujourd’hui, ne sont pas des signes car il n’y a pas d’évidence claire de puissance divine. Beaucoup de religions manifestement fausses (Musulmans, Moines du Tibet, Méditation Transcendantale…) émettent des sons identiques. Au mieux ce sont des créations humaines et, au pire, elles peuvent être des influences sataniques.

Est-ce que Dieu ne peut pas faire qu’un de ses serviteurs parle une autre langue sans l’avoir apprise ? Bien sûr que oui ! Dieu est souverain et il œuvre comme il veut. Je crois très possible par exemple, que pour l’évangélisation d’une tribu indigène, Dieu puisse donner ce miracle de langue à celui qui porte le message afin de répondre à une nécessité urgente. Mais ce qui est normal, c’est que le missionnaire qui se sent appelé vers cette communauté, prenne le temps d’étudier et d’apprendre la langue.

11. Pourquoi certains tombent-ils par terre ?

Dans certaines réunions chrétiennes des croyants tombent au sol à la renverse, parfois silencieusement, parfois avec le fou rire, parfois avec des cris. Certains appellent cela « tomber sous le pouvoir ». Ce phénomène peut survenir quand quelqu’un impose les mains à un autre, désigne une personne, souffle dans un micro, ou même sans motif apparent. Nous nous demandons : pourquoi cela arrive-t-il ? Le fait qu’une chose se produise dans une salle de réunions chrétiennes ne garantit pas qu’elle vient de Dieu. Des personnes tombent par suggestion, parce que d’autres le font, par émotion, par déséquilibre en gardant les yeux fermés un long moment, par fatigue, ou parce qu’ils aiment le faire. Pour certains il est possible que ce soit une influence satanique. Une meilleure question serait : cette pratique a-t-elle un soutien biblique. ? Si oui, nous devrions le pratiquer; si non, nous devrions le rejeter.

(1) Il n’existe pas un seul exemple de cette façon de faire dans les Actes ou dans l’Église primitive. Certains se réfèrent à la chute de Saul dans son voyage à Damas (Actes 9). Mais Saul était non un chrétien mais un persécuteur. Christ était en train de l’empêcher de continuer à faire du mal. D’autres font référence à ceux qui allèrent capturer Jésus en Jean 18.6. Nous lisons qu’ils « reculèrent et tombèrent à terre ». Mais ceux-là non plus n’étaient pas chrétiens ; ils ne cherchaient pas la bénédiction de Christ.

(2) Il n’existe pas d’enseignement clair dans les épîtres pour appuyer cette pratique. Nous trouvons au contraire des expressions comme « Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints… Mais que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre » (1 Corinthiens 14.33,40).

(3) Il est préoccupant de noter que les démons ou les mauvais esprits peuvent faire des choses semblables : « Et le démon, l’ayant jeté au milieu de tous, sortit » (Luc 4.35). « Et encore, comme il approchait, le démon le renversa et le tourmenta violemment » (Luc 9.42).

(4) Par contre, dans l’Écriture, nous voyons des exemples de personnes qui se prosternent dans la présence de Dieu, par crainte, peur, humiliation ou repentance. Par exemple, l’apôtre Jean, quand il eut la vision du « Fils de l’Homme », tomba comme mort à ses pieds (Apocalypse 1.17).

12. Suis-je un chrétien spirituel ?

Toute personne née de nouveau est une nouvelle création (2 Corinthiens 5.17). Notre position change devant Dieu. Nous devenons « saints » et commençons une vie « spirituelle » comme enfants de Dieu. Cependant un chrétien qui ne serait pas attentif à sa vie devant Dieu deviendrait un chrétien charnel s’il recommence à se comporter comme avant sa conversion. Comment reconnaît-on un chrétien spirituel ?

Être un chrétien spirituel ne réside pas dans le fait d’avoir eu une « expérience spirituelle ». C’est un processus, une manière de vivre. L’apôtre Paul disait : « Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la perfection; mais je poursuis… je ne pense pas moi-même l’avoir saisi… mais… oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but » (Philippiens 3.12-14). Un homme spirituel, une femme spirituelle, est quelqu’un conscient de sa faiblesse et de son péché et qui désire de tout son cœur être comme Jésus Christ. La seule méthode est « marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair » (Galates 5.16). Jésus Christ a enseigné que les fruits démontrent la réalité et la qualité de la vie. « Tout bon arbre produit de bons fruits » (Matthieu 7.17). Comment sait-on qu’un croyant est spirituel ? C’est parce qu’il montre le fruit de l’Esprit dans sa vie.

En Éphésiens 5.18 à 6.9, le fruit de l’Esprit est manifesté de différentes manières. Le chrétien spirituel est heureux, il chante des psaumes et des hymnes dans son cœur. Il est reconnaissant, rendant grâces à Dieu au nom de Christ. Il est humble sachant se soumettre, travailler en équipe, écouter. La femme spirituelle, si elle est mariée, est soumise à son mari, le respecte. L’époux spirituel aime sa femme, en prend soin, se sacrifie pour elle. Le jeune spirituel qui vit à la maison obéit à ses parents, parle bien d’eux, les honore. S’il travaille, le croyant spirituel est honnête, diligent, « faisant de cœur la volonté de Dieu ». S’il est patron, le chrétien spirituel est un bon patron. Comment vivons–nous ? Sommes-nous spirituels ? C’est ce que Dieu notre Père cherche. « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jean 15.16).

13. Existe-t-il des apôtres aujourd’hui ?

Le mot grec traduit par « apôtre » pourrait aussi se traduire par « envoyé » ou « messager » ou « missionnaire ». Dans un sens général, tout chrétien est un apôtre car nous sommes tous envoyés pour répandre l’évangile. Jésus Christ lui-même est appelé apôtre en Hébreux 3.1. Mais dans le Nouveau Testament, le mot apôtre a également une signification spéciale.

Les apôtres de Jésus Christ étaient des hommes spécialement choisis par Dieu pour la mission unique de fonder l’Église. Nous sommes « édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes » (Éphésiens 2.20). Ces hommes ont reçu des dons miraculeux spéciaux qui les distinguaient des autres croyants. En défendant son apostolat, Paul écrit « je n’ai été en rien moindre que les plus excellents apôtres… Certainement les signes d’un apôtre ont été opérés au milieu de vous avec toute patience, par des signes, et des prodiges, et des miracles » (2 Corinthiens 12.11-12).

Tous ces apôtres ont été appelés personnellement par le Seigneur (Matthieu 10.1-4, Actes 9.4-6), et ont été des témoins qui ont vu Christ ressuscité (1 Corinthiens 9.1). Ces apôtres parlaient avec autorité, car ils annonçaient les commandements de Dieu (2 Pierre 3.2 ; 1 Corinthiens 14.37). Jude encourage ses lecteurs à se souvenir « des paroles qui ont été dites auparavant par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ » (Jude 17). Cependant, quand un prophète parlait, les autres devaient juger ce qui était dit (1 Corinthiens 14.29). Les douze apôtres du commencement (Matthias remplaçant Judas) et Paul reçurent une mission non transmissible de communiquer la doctrine et d’établir l’Église de Jésus Christ. Cette sorte d’apôtre n’existe plus aujourd’hui car la Bible est complète et l’Église de Jésus Christ est établie.

En 2 Corinthiens 8.23, il est question des « envoyés des assemblées ». Nous pourrions parler d’eux comme des « apôtres des églises » en contraste avec les « apôtres de Jésus Christ ». Pour certains d’entre nous, il est tout à fait normal de parler de « missionnaires » (le mot latin pour apôtre) ou de « serviteurs du Seigneur » ou de « travailleurs chrétien ». Leur nom est sans importance. Ce qui est important, c’est leur fonction qui est de servir, d’aider et d’édifier. Mais, en fin de compte, ces « apôtres des assemblées » n’ont aucune autorité spéciale sur les assemblées.

Dans les épîtres pastorales, il existe des principes durables pour l’administration et la conduite des assemblées chrétiennes. Il est question d’anciens et de serviteurs (ou diacres), sans référence à l’existence d’apôtres. Sous l’autorité du Seigneur Jésus, il n’existe pas aujourd’hui d’autorité plus élevée dans l’Église que celle d’anciens. L’aire de responsabilité des anciens est locale, c’est à dire qu’ils prennent soin du troupeau du Seigneur dans une assemblée ou église locale.

14. Prophéties, songes et révélations nouvelles

Quelques-uns disent aujourd’hui avoir des songes, recevoir des visions et des messages directement de Dieu. Comment ces nouvelles « paroles de Dieu » se comparent-elles avec les « Saintes Écritures » ? Si véritablement ces nouveaux messages sont une « parole de Dieu », nous devons leur donner la même valeur qu’aux Saintes Écritures – car il n’est pas possible que certaines paroles de Dieu aient plus d’autorité que d’autres.

Il est certain que Dieu a parlé au moyen de songes, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Encore aujourd’hui, Dieu peut utiliser un songe pour attirer l’attention d’un être humain. Mais gardons-nous de penser que chaque rêve ou chaque cauchemar a une signification. Ne pensons pas davantage que tout rêve vient de Dieu. Notons aussi que Dieu a communiqué au moyen de visions comme celle de Pierre en Actes 10. Il peut le faire à nouveau s’il le désire. Le problème rencontré avec les rêves et les visions provient de leur aspect très subjectif : il n’y a pas moyen de vérifier les choses. Notre imagination est très fertile et nous pouvons inventer une quantité de messages et de visions qui reflètent simplement nos craintes, nos désirs et nos expériences. L’avertissement de Dieu à Jérémie est aussi pour nous. « Les prophètes prophétisent le mensonge en mon nom; je ne le ai pas envoyés, et je ne leur ai pas commandé, et je ne leur ai pas parlé; ils vous prophétisent une vision de mensonge, et la divination, et la vanité, et la tromperie de leur cœur » (Jérémie14.14). Celui qui fonde ses décisions, sa vie et son service sur des choses subjectives, a tendance à commettre des erreurs. La révélation de Dieu dans les Écritures Saintes est l’unique base sûre et objective.

Le canon des Saintes Écritures a été complété à la fin du deuxième siècle. En Jude 1.3 nous lisons : « la foi qui a été une fois enseignée aux saints ». La révélation de Dieu est complète. Elle est suprême et suffisante. Luttons contre la tentation d’ajouter quelque chose à la Parole de Dieu.

Il existe aujourd’hui un ministère prophétique, là où le Saint Esprit utilise la Parole de Dieu pour exhorter, encourager et corriger. « Celui qui prophétise parle aux hommes pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation » (1 Corinthiens 14.3). L’Esprit de Dieu est présent dans l’Église et désire agir aussi bien dans le cœur de celui qui présente la Parole, qui encourage, qui prophétise, comme dans le cœur de ceux qui écoutent. Il s’agit, non de nouvelles révélations mais de l’application précise de la Parole, au moment donné, et de manière opportune, sous la conduite de l’Esprit.

15. Comment suis-je guidé par l’Esprit ?

Jésus Christ a dit à ses disciples : « Quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité » (Jean 16.13). L’Esprit Saint désire guider tout chrétien et pas seulement certains d’entre eux.

Etre guidé par l’Esprit est un style de vie : Nous devons rechercher la direction de l’Esprit Saint non seulement dans des moments particuliers, mais aussi dans toutes nos décisions, qu’elles soient grandes ou petites, personnelles, familiales ou d’assemblée. « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Galates 5.25).

La direction de l’Esprit n’est pas automatique : Nous avons le devoir de ne pas contrister le Saint Esprit (Éphésiens 4.30) et de ne pas l’éteindre (1 Thessaloniciens 5.19) par une vie superficielle ou désordonnée. Nous avons l’ordre de « marcher par l’Esprit » (Galates 5.16, 25). Avec quel sérieux recherchons-nous la direction du Saint Esprit ? Avant de prendre des décisions, avant de planifier des études, avant d’accepter un nouveau travail, avant de chercher une fiancée, avant de faire une visite… demandons à Dieu qu’il nous dirige par son Esprit. Soyons des instruments purs, souples et utiles dans ses mains. Ainsi Dieu pourra répandre sa bénédiction sur notre vie et notre ministère. Il n’y a aucun doute : le Saint-Esprit désire nous guider sans cesse.

16. L’Esprit est-il actif dans mon assemblée ?

Si l’Esprit demeure dans chaque croyant personnellement, il est tout aussi certain qu’il est présent et désire diriger les réunions de l’Assemblée. Je crois que, parfois, notre pauvreté dans l’adoration et le ministère, quand nous nous réunissons, vient de ce que nous ne sommes pas conscients de la présence de Jésus Christ au milieu de nous (Matthieu 18.20) et que nous ne discernons pas l’action de l’Esprit. Si chacun de nous est guidé par le Saint Esprit, nous le serons aussi collectivement lors de nos réunions. Pour le chrétien qui ne marche pas près du Seigneur, il est difficile de distinguer entre la direction de l’Esprit et les impulsions de la chair (les goûts, les préférences, les habitudes, les traditions).

(1) L’adoration : Le peuple chrétien est un peuple de sacrificateurs. Notre fonction sacerdotale n’est pas en relation avec nos dons mais avec l’état de notre cœur. Il faut un cœur qui aime Christ pour l’adorer. Le Saint Esprit désire glorifier Christ au milieu de l’assemblée. Cherchons-nous à être guidés par l’Esprit de Dieu pendant la Cène ? Ou, pour dire les choses simplement, indiquons-nous les hymnes ou lisons-nous les passages de l’Écriture que nous aimons ? Dieu le Père cherche de « vrais adorateurs » (Jean 4.23). En faisons-nous partie ?

(2) Le service de la Parole : Cher frère, quand vous prenez la responsabilité d’édifier l’assemblée, vous sentez-vous appelé par le Seigneur à le faire ? Quand vous vous préparez, en étudiant et méditant la Parole, cherchez-vous un bon schéma ou cherchez-vous à être un instrument de Dieu pour l’édification de l’assemblée ? Quand vous enseignez ou prêchez, cherchez-vous à communiquer dans la puissance de l’Esprit ? Vous appuyez-vous sur vos thèmes ou vos préparations, ou sur l’action efficace de l’Esprit de Dieu ? La tentation est de n’enseigner la Bible que de façon conventionnelle, de ne transmettre que ses connaissances, ses sujets et ses opinions concernant la Bible. Il ne devrait pas en être ainsi ! Si nous désirons que la Parole de Dieu agisse avec puissance dans notre vie et dans celle des autres, nous avons besoin que le Saint Esprit guide aussi bien notre étude que notre présentation de la Parole de Dieu.

(3) Le service de prendre soin du troupeau : Certains croyants reçoivent du Saint Esprit le don de « conduire » (Romain 12.8). Ils doivent le faire « soigneusement ». Une des fonctions du Saint Esprit dans l’assemblée est « d’établir » des surveillants ou anciens dans chaque assemblée (Actes 20.17, 28), qui prennent soin de nourrir et protéger l’assemblée (Hébreux 13.17).

(4) Les autres services : C’est l’Esprit qui donne les dons (1 Corinthiens 12) ; c’est également Lui qui motive, guide et bénit l’usage de ces dons. Qu’est-ce qui nous pousse à nous engager dans un service ? Qu’est-ce qui nous pousse à servir ? Chère sœur, cher frère, quand vous faites une visite ou donnez un conseil, cherchez-vous à ce que vos paroles et vos conseils soient guidés par le Saint-Esprit ?

(5) Le chant : Il est agréable de chanter, car c’est le langage de notre cœur. Mais qu’est-ce qui nous pousse à chanter ? Est-ce le rythme du chant ou Christ dans ce chant ? Pourquoi demandes-tu qu’on chante tel cantique ? Est-ce pour satisfaire tes désirs, tes goûts ou ta nostalgie, ou te sens-tu guidé par l’Esprit de Dieu pour le faire ? Est-ce que je comprends ce que je chante ? Est-ce que je m’identifie avec ce que je chante ? Le chant exprime-t-il vraiment ce qui est dans mon cœur ?

CONCLUSION

Le Saint Esprit agit et guide toujours en harmonie avec la Parole de Dieu. Il est donc nécessaire d’étudier la Parole. Un but saint et biblique ne justifie pas des activités qui violent la Parole de Dieu. Quand l’Esprit guide, l’objectif comme la réalisation sont en harmonie avec les Saintes Écritures. Comment contribues-tu à la température spirituelle de ton assemblée ? Ton assemblée est-elle plus spirituelle par ta présence et ta participation ?

Que le Seigneur nous aide à désirer chaque jour davantage d’être remplis du Saint Esprit et conduits par Lui !

Que nos vies entières soient soumises au Seigneur !