Thème
Evangélisation
Auteurs
M-A. Brun
Lieu
Montbéliard
Date
08/12/2024
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de suivre un tutoriel sur Internet ou de feuilleter le manuel d’utilisation d’un objet ?
C’est bien pratique, parce que quand on n’a pas l’habitude de bricoler ou de faire certaines choses, ça nous aide à les réaliser correctement.
Eh bien, le livre des Actes des apôtres, c’est un peu pareil : c’est comme un manuel. Il nous raconte comment les événements se sont passés, et c’est précieux, parce que ça nous montre comment être des témoins « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1.8).
Le passage du chapitre que nous allons regarder aujourd’hui nous donne justement des pistes pour savoir comment parler aux personnes que nous rencontrons… parfois même par hasard.
Les 2 personnages principaux sont mentionné :
Qu’est ce que l’on d’eux ?
Nous rencontrons ici Philippe.
On l’a déjà vu en Actes 6, quand les apôtres ont choisi sept hommes pour les aider à servir aux tables. Ensuite, en Actes 8, il est très présent son nom est mentionné treize fois ! et plus tard, en Actes 21.8, il est même appelé « Philippe l’évangéliste ».
C’est donc quelqu’un de fidèle, un serviteur obéissant, disponible pour Dieu.
De l’autre côté, nous avons l’intendant de la reine d’Éthiopie.
La Bible ne parle de lui qu’ici. Mais un détail attire l’attention : il est eunuque (v.27). Et c’est important.
D’une certaine façon, il y a un point commun entre lui et Philippe : ce sont deux fonctionnaires, deux hommes investis d’une mission. L’un travaille pour sa reine, l’autre travaille pour le Roi des rois.
Regardons maintenant le contexte.
Ils se rencontrent dans le désert, sur la route de Gaza.
Philippe vient de Jérusalem. Rappelez-vous : il avait été choisi parmi les sept en Actes 6 pour aider les apôtres. Et en Actes 8.26, on voit son cœur de serviteur : quand l’ange lui parle, il obéit sans discuter, sans poser de questions.
L’eunuque, lui, vient d’Éthiopie à l’époque, cela correspondait au sud de la vallée du Nil, l’actuel Soudan.
C’est un haut fonctionnaire, un homme de confiance, mais aussi un homme marqué par sa condition d’eunuque. Cela garantissait qu’il ne représenterait aucun danger pour la royauté.
Mais en même temps, cela signifiait qu’il n’aurait pas de descendance. Était-ce un choix par ambition ?
Ou bien une contrainte imposée, comme un esclave au service de la reine ?
Quoi qu’il en soit, on peut imaginer que cet homme portait en lui une certaine frustration, une souffrance silencieuse.
Alors, pourquoi est-il allé à Jérusalem ? (v.27)
Probablement parce qu’il cherchait Dieu.
Mais là encore, il devait se heurter à la rigidité de la loi hébraïque, qui plaçait des barrières devant lui.
Deu.23.1-3 « Celui qui est eunuque, soit pour avoir été froissé, soit pour avoir été taillé, n’entrera point dans la congrégation de l’Éternel. L’enfant illégitime n’entrera pas dans la congrégation de l’Éternel ; même sa dixième génération n’entrera pas dans la congrégation de l’Éternel. L’Ammonite et le Moabite n’entreront pas dans la congrégation de l’Éternel ; même leur dixième génération n’entrera pas dans la congrégation de l’Éternel, à jamais ; »
Chers lecteurs, regardez la situation de cet homme. Il était venu à Jérusalem pour adorer… mais il repart déçu. Pourquoi ? Parce qu’il n’a même pas pu entrer dans le temple.
À cette époque, c’était la fête juive de Shavouot, ce que nous appelons aujourd’hui la Pentecôte qui suivait la Pâque.
Et nous sommes justement quelques temps après ces événements.
Où est-il maintenant ?
Sur une route déserte… le cœur lourd.
Imaginez sa déception. Il a fait 2 500 kilomètres aller simple, dans l’espoir de rencontrer Dieu, et finalement… pour rien.
Il vit une situation bien triste : une carrière brillante, oui, mais aucune perspective au-delà de son travail. Pas de famille. Pas de descendance. Seule sa position sociale lui reste.
Et pourtant, il avait de l’argent, assez pour s’acheter un rouleau d’Ésaïe ce qui, à l’époque, était un luxe incroyable !
Les Écritures n’étaient pas accessibles comme aujourd’hui.
Rien que cela, frères et sœurs, nous montre combien nous sommes privilégiés de pouvoir avoir une Bible dans nos mains, parfois même plusieurs.
Alors, le voilà qui repart, assis dans son char, avec pour seule consolation ce rouleau d’Ésaïe.
Mais le texte qu’il lit à ce moment-là… ce n’est pas exactement le passage le plus réjouissant.
« Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; et comme un agneau, muet devant celui qui le tond, ainsi il n’ouvre point sa bouche ; dans son humiliation, son jugement a été ôté ; et qui racontera sa génération ? car sa vie est ôtée de la terre » Esa.53.7-8
En lisant ce texte, l’eunuque pouvait peut-être s’identifier au serviteur souffrant.
Après tout, lui aussi avait été rejeté…
Qui parlera de lui lorsqu’il ne sera plus là ?
Mais voilà, Philippe est attentif, à l’écoute du Saint-Esprit : « Approche-toi et joins-toi à ce char » (v.29).
L’eunuque ne comprend pas ce qu’il lit et profite de la présence de Philippe pour lui demander de lui expliquer le passage.
Je ne sais pas si vous avez du mal à lire le livre d’Ésaïe… Moi, oui.
Voici quelques petites astuces pour en comprendre le fil conducteur :
Considérez Ésaïe comme « l’Évangile de l’Ancien Testament ».
Recherchez le thème récurrent : « la grâce de Dieu ».
Le livre d’Ésaïe, du chapitre 7 au chapitre 9, est appelé « le livre d’Emmanuel ».
Qui est Emmanuel ?
Que signifie ce nom ?
Cela veut dire : « Dieu avec nous ».
Pour un homme souffrant d’exclusion ou de solitude, c’est une grande consolation. Et c’est justement ce que fait Philippe : il lui explique les Écritures (v.35). Il est très probable que l’eunuque ait entendu ce texte lorsqu’il écoutait Philippe parler : Ésaïe 56.4-8.
« Car ainsi dit l’Éternel : Aux eunuques qui gardent mes sabbats, et choisissent les choses auxquelles je prends plaisir, et qui tiennent ferme mon alliance, je leur donnerai dans ma maison et au dedans de mes murs une place et un nom meilleurs que des fils et des filles ; je leur donnerai un nom éternel, qui ne sera pas retranché. Et les fils de l’étranger qui s’attachent à l’Éternel pour le servir et pour aimer le nom de l’Éternel, pour être ses serviteurs, quiconque observe le sabbat pour ne pas le profaner, et ceux qui tiennent ferme mon alliance, je les ferai venir à ma montagne sainte, et je les rendrai joyeux dans ma maison de prière : leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel, car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. Le Seigneur l’Éternel, qui rassemble les exilés d’Israël, dit : J’en rassemblerai encore d’autres vers lui, avec les siens déjà rassemblés. »
Si c’est pas une bonne nouvelle pour cet homme ?
Voir la Bonne Nouvelle « l’Évangile » pour tous les hommes !!!
Au v.36 l’eunuque ne souhait pas attendre.
Quelqu’un peut me lire le v.37 ? « Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est permis. Et répondant, il dit : Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu. » (n’est pas dans l’originale)
Mais cela dois nous parler pour nous dire « Et toi où en es tu avec Jésus ? »
Le texte des actes comme je voulais l’ai dit nous rappels des faits, n’est pas seulement la pour embellir les actions des disciples, mais une invitation à t’approcher et revenir à Dieu.
« Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé et mon fardeau est léger. » Mt.11.28-30
Au v. 38-39 il est baptisé et il y a des conséquences directe : « et l’eunuque ne le vit plus, car il continua son chemin tout joyeux ; » et Philippe est amené à ailleurs pour continuer son chemin et annoncer la Bonne Nouvelle.
Lecture du Ps.119.1-16
« 1 Bienheureux ceux qui sont intègres dans leur voie, qui marchent dans la loi de l’Éternel. 2 Bienheureux ceux qui gardent ses témoignages, qui le cherchent de tout leur cœur, 3 Qui aussi ne font pas d’iniquité ; ils marchent dans ses voies.
4 Tu as commandé tes préceptes pour qu’on les garde soigneusement. 5 Oh, que mes voies fussent dressées, pour garder tes statuts !
6 Alors je ne serai pas honteux quand je regarderai à tous tes commandements.
7 Je te célébrerai d’un cœur droit, quand j’aurai appris les ordonnances de ta justice.
8 Je garderai tes statuts ; ne me délaisse pas tout à fait.
9 Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole.
10 Je t’ai cherché de tout mon cœur ; ne me laisse pas m’égarer de tes commandements.
11 J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi. 12 Éternel ! tu es béni ; enseigne-moi tes statuts. 13 J’ai raconté de mes lèvres toutes les ordonnances de ta bouche.
14 J’ai pris plaisir au chemin de tes témoignages, autant qu’à toutes les richesses. 15 Je méditerai tes préceptes et je regarderai à tes sentiers. 16 Je fais mes délices de tes statuts, je n’oublierai pas ta parole. »
Ce psaume est une méditation prolongée sur l’excellence de la parole de Dieu, sur ses effets, sur la force et le bonheur qu’elle donne à l’homme dans toutes les positions ;
Ces réflexions sont entrecoupées de prières dans lesquelles le psalmiste, se sentant profondément faible naturellement, implore le secours de Dieu pour pouvoir marcher dans la route qui lui est tracée par ces divins oracles.
Pour comprendre il faut avoir fait, du moins dans une certaine mesure, les mêmes expériences que son auteur, il faut avoir comme lui appris à aimer et à pratiquer les saintes Écritures ; aussi est-il en quelque manière une pierre de touche pour la vie spirituelle de ceux qui le lisent.
Les sentiments qu’il exprime s’accordent bien avec ce que les livres historiques et ses autres psaumes nous apprennent de l’obéissance de David et de son zèle pour la gloire de Dieu ; cependant il y a des paroles qui respirent une piété si élevée qu’elles n’ont toute leur valeur et leur parfaite vérité que dans la bouche de Celui dont le roi-prophète s’est trouvé le type.
Revenons au texte d’Ac.8 :
Au v.40 on peut voir que l’Évangile continuer de se répandre en
partant de Jérusalem, la Judée et la Samarie.
Et pensons que aujourd’hui l’Ethiopie de l’époque est l’actuel Soudan, 5ème pays sur l’index de persécution des chrétiens selon Portes Ouvertes.
Et que c’est aussi l’un des plus vieux pays où c’est propagé le christianisme, et le 33ème sur le même index de persécution.
Que retient-on de ce texte, quelles applications pour nous ?
Comment l’appliquait pour nous 2000 ans après ?
En premier prendre le temps d’écouter les personnes que nous rencontrons avant de les assommer à coups de versets.
(Je suis le premier coupable dans cette manière d’être)
« Chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère » Jc.1.19
Un chrétien à dit ceci :
« Si je n’avais que 1h pour parler avec quelqu’un je prendrai 55mins pour l’écouter, et 5mins pour répondre. » F.Scheffer
J’y vois aussi une attitude similaire à celle de Jésus avec plusieurs qu’Il à rencontrer.
Jésus avait cette attitude d’amour.
Texte de Jn.8.1-11
« 1 Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
2 Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait.
3 Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui,
4 ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère.
5 Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ?
6 Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.
7 Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle.
8 Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre.
9 Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui.
10 Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ?
11 Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, dorénavant ne pèche plus. »
Si nous condamnons le pécheur alors nous condamnons nous même :
« Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas juges: » Mt.7.1
C’est le péché qu’il nous faut condamné et non le pécheur.
Car l’Église elle même est composée de quoi ?
L’un des chefs d’accession de l’Église du 21ème siècle, est exactement sur ce point : et cela donne une très mauvaise presse, pour avoir condamné avant de comprendre.
Elle a peut-être voulu même à certains moments faire entré la Parole de force… en oubliant ce que la Parole enseigner elle- même.
« Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l’Eternel des armées. » Zac.4.7
Je te demande pardon si tu as pu être blesser par l’Église…
Beaucoup de personnes sont dans une grande souffrance, qui les poussent dans une perte d’estime de soit, et avoir plusieurs déviances (travestissement, changer de genre…)
Pourquoi ?
Parce-que beaucoup veulent être vue, reconnus, aimé…
C’est ce que propose Jésus aujourd’hui :
« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Jn.3.16 d’isolement, du manque d’amour, de rejet, et se sent glissé vers des sentiments qui sont dans l’air du temps.
Jésus t’aime !
Tu peux le recevoir comme cet homme éthiopien, pour le pardon pour tes péchés.
Viens, Il t’attend…