Thème

Dieu

Auteurs

Non précisé

Lieu

Angoulême

Date

01/11/2003

Dieu est lumière, sainteté, justice et vérité : Comment ses enfants peuvent-ils manifester ces caractères ?

Ces quatre caractères : lumière (1 Jean 1. 5), sainteté (Ps. 99. 9), justice (Rom. 3. 26) et vérité (Jér. 10. 10), sont réunis dans une Personne, Dieu Lui-même.

Le Seigneur Jésus a manifesté tous ces caractères, il n’est plus sur la terre, maintenant c’est à nous de les montrer. Ces caractères de Dieu doivent être pour nous une réalité pratique : voir Actes 4,13 (fin). Dieu est la Source : montrons, au moins en partie, que nous sommes Ses enfants.

Dieu ne se laisse pas enfermer dans une définition. Les mots utilisés (attributs, caractères…) sont trop faibles pour parler de son infini. On peut parler de deux catégories d’attributs (ou de vertus) de Dieu :

  • ceux qui Lui sont propres : souverain et indépendant, infini, omniscient, omniprésent, omnipotent…
  • ceux qui sont à reproduire : amour, sainteté…

Lumière

En Genèse 1. 4, Dieu distingue, sépare la lumière et les ténèbres. C’est ici la source, l’essence même de Dieu, car il la crée lui-même. Au verset 16, les reflets de cette lumière sont donnés : la lune, les étoiles. Ce sont des images des chrétiens vus collectivement (l’Eglise) et individuellement.

Les chrétiens sont donc donnés pour « signes » dans ce monde (v. 14), pour avertir, pour manifester le temps qui passe et pour faire la distinction entre ce qui vient de Dieu et les ténèbres.

Jean 8. 12 : le Seigneur est LA lumière. Il n’y a qu’UNE source de vraie lumière dans ce monde.

Pour que la vie se développe, biologiquement, il faut de la lumière ; c’est vrai aussi spirituellement (fin du verset). Donc pas de vie chrétienne prospère sans se placer dans la lumière du Seigneur.

Suivre le Seigneur, c’est suivre la lumière, être éclairé par elle, comme on suit une bougie dans l’obscurité. On donne alors comme un reflet de cette lumière… La vie chrétienne n’est pas immobile : MARCHONS après Lui !

Eph. 5. 8 : la lumière est dans notre nature : « vous êtes lumière » et non pas : vous devez être lumière. Par contre, nous devons marcher selon ce caractère.

Dieu a pris l’initiative d’envoyer cette lumière, de nous mettre dessous. Quelle sera notre réaction ? Soit de la refuser (comme en Jean 1. 5), soit de l’accepter : dans ce cas, marchons en accord avec cette lumière envoyée

En Éphésiens 5. 9, le premier caractère de cette lumière, ce n’est pas de blesser, ce n’est pas le jugement … c’est la bonté ! Ne l’oublions pas…

Ps. 119. 105 : la Parole de Dieu illumine notre sentier, nous aide à marcher dans ce monde. D’où l’importance vitale de la lire et de la méditer personnellement… et d’écouter mon frère qui la présente, comme quelqu’un qui me tiendrait une lampe pour que j’y voie clair sur mon sentier.

Phil. 2. 15-16 nous parle d’un témoignage collectif, d’une assemblée par exemple. Servons de guides, de repères, dans ce monde, tel un phare proche des récifs. Comment ? En présentant la Parole de vie. Notre vie doit également montrer cette lumière : soyons donc irréprochables.

Eph. 5. 9 : le fruit vient de l’arbre sans efforts, lorsque ses racines sont profondes. Les versets suivants (11 à 13) nous montrent que s’il a du mélange dans nos vies, sans témoignage clair, sans séparation, il n’y a pas de lumière.

Sainteté

Héb. 12. 10 : le Père, par sa discipline personnelle doit nettoyer, comme le divin cultivateur ses sarments (Jean 15), tout ce qui n’est pas de Dieu en nous.

Dans le Psaume 93. 5 et 1 Corinthiens 3. 17, les responsabilités collective et individuelle sont étroitement liés.

1 Pi. 1. 15-16 : « Soyez saint CAR (et non comme) je suis saint ».

Justice

Lire le Psaume 89. 14 et Genèse 18. 25.

Ps. 119. 137 : 3 sens au mot : justice intrinsèque de Dieu ; droiture dans ses jugements ; évaluation, porter un jugement. Attention à ne pas juger notre frère dans ses motifs (1 Cor. 4. 5) ! Dieu seul regarde au cœur.

Es. 32. 17 : la justice produit la paix, le repos et la sécurité.

La justice des hommes est là pour condamner ; celle de Dieu justifie. Ce que nous connaissons de la justice de Dieu, c’est ce merveilleux fait d’être justifiés par Lui. C’est ce que nous dit Romains 3. 21-26. Dieu est juste vis à vis de l’œuvre du Seigneur Jésus en justifiant celui qui croit en cette œuvre…

Dans les sacrifices de l’A.T., le feu continuait, car la justice de Dieu n’était pas définitivement satisfaite, au contraire à la Croix : C’EST ACCOMPLI. Le Seigneur, par son œuvre, a définitivement éteint le feu du jugement divin qui nous menaçait

1 Jean 3. 10 : Étant justifiés, nous avons à pratiquer la justice : cf. aussi Ps. 23. 3. La sanctification est une conséquence et non un préalable à cette justification (ex. du moine Martin Luther qui se mortifiait chaque jour dans ce but).

Gen. 18. 19 : Si nous pratiquons ce qui est juste, nous croîtrons dans cette justice pratique : Prov. 21. 3.

Pour connaître la justice de Dieu, il faut la pratiquer :

  • les incrédules disent : « Dieu n’est pas juste », comme Israël en Ezéchiel 33. 17, 20.
  • au contraire, Abraham dit que Dieu est juste (Gen. 18. 25). Pourquoi ? v. 19 : il pratique la justice. Plus on pratique la justice, plus on connaît la justice de Dieu (comme les hommes faits d’Hébreux 5. 14)

L’armure d’Éphésiens 6 :

  1. la ceinture de la vérité contre soi. La vérité de Dieu doit d’abord s’appliquer à soi-même.
  2. la cuirasse de la justice
    • je suis justifié
    • je pratique ce qui est juste

v. 14 : Si nous pratiquons une « justice relative », notre cuirasse aura des failles… et nous donnerons occasion au diable, ses flèches vont pénétrer.

Rom. 6. 18-19 : Je suis « asservi à la justice », et donc pas libre de faire ce que je veux.

Phil. 4. 8-9 : Les choses qui sont justes sont-elles cultivées dans nos esprits ?

Ressemblons au Seigneur : Psaume 45. 7 : il a « aimé » la justice.

Prov. 8. 20-21 : Comment marcher au milieu du chemin de la justice ?

  • En suivant les traces du Seigneur Jésus, nous n’inclinerons « ni à droite, ni à gauche » (4. 27).
  • C’est ici (Prov. 8) l’éloge de la sagesse. Jacques 3. 17 nous donne une définition très pratique de cette sagesse.
  • Si nous prétendons être au milieu de ce chemin, c’est que nous n’y sommes pas !
  • C’est donc quelque chose vers lequel nous tendons : c’est un chemin qui « va croissant » (Prov. 4. 15).

La justice entraîne la souffrance : lire 1 Pi. 3.14, mais Dieu est avec nous (v. 12).

Es. 59. 15 : on est une proie, mais Dieu nous voit. Nous ne sommes pas dans une période où le jugement de Dieu est immédiat, mais il est différé. C’est ce qu’a finalement compris Asaph au Psaume 73. Mais si aujourd’hui nous souffrons pour la justice, nous sommes appelés « bienheureux » (Mat. 5. 6).

Jean 17. 25-26 : Nous avons à faire connaître autour de nous le nom du « Père juste », comme le Seigneur l’a fait.

Vérité

En Tite 1. 1, vérité et piété sont intimement liés. La recherche de Dieu et la marche pratique avec Lui ne peut se faire que dans la vérité.

La vérité, c’est : une Personne, Christ (Jean 14. 6), la Parole (Jean 17. 17) et le St Esprit (1 Jean 5. 6).

Plus je connaîtrai le Seigneur Jésus, plus je marcherai dans la vérité. Nous devons apprendre une Personne (Eph. 4. 20), pas des doctrines : celles-ci en découleront.

Est-ce que le mensonge a une place dans ma vie (Eph. 4. 25) ? Suis-je vrai dans mes relations avec mes frères, en particulier ?

La vérité nous « affranchira » : elle donne une liberté, celle de servir le Seigneur.

Jean 18. 37 : seul Christ a rendu parfaitement témoignage à la vérité sur cette terre de mensonges !

Gardons-nous du danger de penser que nous sommes dans LA vérité, à l’exclusion de nos frères ! La vérité, c’est Christ.

Lumière, sainteté, justice, vérité : le but de Dieu, c’est qu’en montrant ces caractères autour de nous, nous participions à Sa nature.

(D’après quelques notes prises par Jean REGARD et Etienne LAÜGT)